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Exposition L'envol de Nadia Theytaz Bornet

Du 19 janvier au 18 février 2024
Vendredi au dimanche de 16h à 19h
 
Vernissage vendredi 19 janvier à 18h

Par J-M. Theytaz
L’artiste a suivi les cours de l'école de vitrail de Sion et pratique son art de la peinture depuis de nombreuses années.

Une déclinaison de maturité technique, d'inventivité picturale et de créativité artistique. Une palette colorée et délicate donne vie à des portraits d'une grande authenticité et naturel, à des paysages secrets qui laissent deviner des formes, des climats, des atmosphères vivantes et frémissantes, des bouquets chamarrés traversés de perceptions et d’irisations lumineuses. On y retrouve parfois les aspects fugitifs et transitoires de l'impressionnisme avec cette légèreté et cette luminosité d'un art en constante recherche de vérité et de force aussi, même si celle-ci se fait elliptique et suggestive.

Par Françoise-Hélène Brou, 14.01.24
J’ai eu le plaisir de découvrir les œuvres de Nadia au cours de son accrochage et pu, à cette occasion, parler de sa peinture avec elle.

Lorsque je lui ai demandé de me dire quand elle a commencé à peindre, elle m’a répondu spontanément « Depuis que je suis née ! », réponse signifiant que le désir de peindre l’habite dès sa plus tendre enfance et, en effet, Nadia n’a cessé de dessiner et peindre. Encore aujourd’hui, elle confesse que sa vie est dédiée à son art qu’elle ne considère pas comme un simple loisir, mais comme une sorte d’urgence à exprimer des formes et des couleurs qui peuplent ses pensées, une préoccupation que le peintre Wassily Kandinsky a appelé « la nécessité intérieure » dans son ouvrage Du spirituel dans l’art, publié en 1911, un livre qui a influencé la plupart des artistes depuis le 20ème siècle jusqu'à aujourd’hui.

Nadia peint effectivement avec cette nécessité, une forme d’urgence et de fougue  qu’elle transmet à ses diverses compositions, exécutées directement sur la toile sans dessin préparatoire. Qu’il s’agisse de paysages, de portraits, de sujets animaliers, de natures mortes, l’artiste transmet sa vision des sujets représentés qui peuvent renvoyer à sa vie et à ses expériences, comme les évocations du terroir valaisan: montagnes ; lacs ; barrages ; alpages ; mélèzes ; présence animalière ; ou, dans une sphère plus intime, à sa famille dont elle brosse souvent le portrait. Je pense aussi au travail très personnel et empreint de spiritualité des toiles consacrées aux Innus, peuple autochtone du Québec qu’elle a découvert lors de plusieurs voyages au Canada et auquel elle s’est profondément attachée. Mais elle pourra vous en parler mieux que moi au cours de ce vernissage …

Nadia peut également s’inspirer à d’autres sources, comme par exemple la photographie. Plusieurs portraits qu’elle a peints sont réalisés d’après des clichés de photographes célèbres : dans ce type de travail de transposition, c’est l’artiste qui rend hommage à l’artiste, à son cadrage, à la composition, au choix du modèle, à la lumière, etc… Dans une plus large perspective, le grand répertoire de l’histoire de l’art ne lui est pas étranger, elle cite volontiers Pierre Bonnard dont elle admire la palette chromatique, notamment ses fameux jaunes, et son goût prononcé pour des compositions d’intérieurs avec fenêtres donnant sur un jardin luxuriant. Nadia apprécie également les grands artistes de la Renaissance dont on retrouve quelques accents dans ses toiles, notamment autour du thème de la maternité qui éveille en nous le souvenir de quelques célèbres Vierges à l’enfant quattrocentesques.

La valeur d’une œuvre d’art n’est pas seulement esthétique ou le résultat d’une prouesse technique, elle doit être apte à provoquer des émotions à travers quelques traits, une simple ébauche ou avec la subtilité d’une palette de couleurs. C’est ce que vous pouvez découvrir avec les peintures de Nadia.